Conter pour réécrire la ville
Depuis 6 ans, le festival Kont Anba Tonèl ne cesse d’être un lieu d’amour pour un public de tout âge. Un public qui ne rate sous aucun prétexte son rendez-vous avec la parole sous ses formes les plus variées. C’est aussi un espace de connivence avec la mémoire, les légendes et les rêves etc., où le beau n’a d’autre obligation que de susciter l’espoir aux âmes abimées par la déchéance et l’incertitude du présent. Kont Anba Tonèl se veut être un carrefour où l’art doit proposer des perspectives pour que les cœurs puissent avoir foi en l’avenir. Pour ce faire, le festival se donne comme objectif de partir à la quête de l’autre afin de se retrouver soi-même dans un vivre ensemble qui peut recréer le réel et nimber l’existence de mystères.
Aujourd’hui, il est venu le temps où l’artiste doit se servir de son art comme une arme à la fois patriotique et universelle, pour défendre son identité tout en revendiquant avec toutes les rages connues la conscience humaine afin d’éviter la chute totale et définitive de l’homme. Vous magiciennes et magiciens de la parole, tisseurs et tisseuses de rêves et des milles et une couleurs de la vie ; sachez qu’il ne vous est pas permis de vous abstenir devant l’éloquente barbarie humaine ni de vous baigner dans le luxe de cette pensée hideuse et nihiliste du genre ‘’le monde va mal tant pis’’ . Il est de votre devoir d’arrêter le temps pour retracer l’avenir.
De fait, Conter pour réécrire ma ville est un prétexte pour dire, conter, réécrire le pays – le monde ! Ce qui insinue, qu’il est engagement de la parole. Vous ! Conteurs, poètes, slammeur, musiciens, paroliers… Vous à qui les mots se font chairs de vos chairs, sachez que vos histoires et vos vers retracent de nouvelles voies pour des présents à venir. Car, il vous est permis de substituer le nihilisme par les splendeurs de la beauté. Ainsi, ne cesserons-nous jamais de remercier tous ceux et toutes celles qui se livrent corps et âme au partage de la parole. Vous, les artistes de la 7eme édition du festival viendront d’Haïti, de la France, de la Martinique pour consolider ce rêve de partage.
N’est-ce pas le moment de remercier, de manière spéciale, nos sponsors et les médias qui ont grandement contribué à la fertilisation de notre volonté pour le rehaussement de la culture. Nous ne pouvons oublier ce public qui ne cesse par leur présence de renforcer notre engagement dans la lutte pour la sauvegarde de ce patrimoine qu’est le conte.
Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, sachez qu’aucune censure ne peut interdire ni l’amour ni le rêve. Alors la 7eme édition du festival vous invite à rêver en compagnie du verbe !
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